Montréal, le 31 octobre 2017 – L’Alliance syndicale n’a pas réussi à conclure une entente au terme de la
période de médiation prévue dans la Loi 142, Loi assurant la reprise des travaux dans l’industrie de la
construction ainsi que le règlement des différends pour le renouvellement des conventions collectives.

« Depuis le jour 1 de cette négociation, la partie patronale nous a répété qu’elle irait jusqu’à l’arbitrage
pour obtenir gain de cause. C’est donc sans surprise qu’ils ont conservé leurs demandes abusives jusqu’à la
fin de la période de médiation » a indiqué Michel Trépanier, porte-parole de l’Alliance syndicale de
l’industrie de la construction. « Dans ces circonstances, il a été impossible d’en arriver à une entente. Nous
n’avons donc d’autre choix que d’attendre la décision de la ministre en espérant qu’elle prendra en
considération le bien-être des travailleurs et de leurs familles » a poursuivi le porte-parole de l’Alliance
syndicale.

Depuis le mois d’octobre 2016, l’Alliance syndicale a négocié de bonne foi avec les représentants patronaux.
Plusieurs propositions ont été déposées tout en réitérant l’impossibilité pour les travailleurs d’accepter des
concessions qui les obligent à sacrifier leur temps en famille et leur qualité de vie. De leur côté, les
représentants de l’Association de la construction du Québec sont revenus avec les mêmes demandes durant
toute la période de négociation, sans la moindre considération pour les travailleurs. Parmi ces demandes,
nous retrouvons la reprise obligatoire des heures perdues pour intempérie le samedi, la disparition du
préavis de 5 jours pour tout changement de l’horaire de travail, la disponibilité obligatoire des travailleurs
de 5 h 30 à 20 h, ainsi que le temps supplémentaire qui avait déjà été statué par un arbitre en septembre
2016.

Par ailleurs, l’Alliance syndicale tient à rappeler qu’elle a réussi à en venir à une entente dans les secteurs
résidentiel et génie civil-voirie.

« Nos travailleurs méritaient mieux qu’une négociation de mauvaise foi de la part de leurs employeurs des
secteurs institutionnel-commercial et industriel. Nous espérons maintenant que la ministre, Dominique
Vien, prendra en considération les nombreux efforts et ne donnera pas aux patrons ce qu’ils désirent depuis
le début : un arbitrage sur le temps supplémentaire, les horaires de travail et la reprise des heures perdues
pour intempéries. Il en va de l’équilibre de l’industrie et surtout du bien-être de milliers de familles
québécoises » a conclu Michel Trépanier.

À propos de l’Alliance syndicale

L’Alliance syndicale représente les 175 000 travailleurs et travailleuses de la construction dans le cadre des
négociations de la construction. Elle regroupe les 5 syndicats représentatifs de la construction soit la
FTQ-Construction, le Conseil provincial (International), le Syndicat québécois de la construction (SQC), la CSD
Construction et la CSN-Construction.